réalisation: Janusz Mrozowski
Janusz Mrozowski :
Né en 1948 en Pologne.
Depuis 1970, il vit en France.
Nationalité française et polonaise.
Il a créé en 1987 la société de production Filmogène.
Il a réalisé plusieurs courts et longs métrages, fictions et documentaires
dont plusieurs ont été sélectionnés et primés dans de nombreux festivals.
montage: Karine Olivier & Krzysztof Paluchowski
son: Kamil Sajewicz
Bref résumé :
Enfermé dans une prison de haute sécurité, un jeune braqueur polonais refuse que ses fautes de jeunesse se transforment en destin.
Témoignage unique sur l'un des lieux les plus secrets des prisons, BAD BOY cellule haute sécurité nous fait découvrir Damian, 28 ans,
condamné à 10 ans de réclusion criminelle, un personnage attachant que son enfermement a conduit à réfléchir, avec lucidité et courage,
à sa vie passée et à son avenir. C'est ce long dialogue avec lui-même, impudique et vrai, que nous fait partager la caméra de
Janusz Mrozowski, l'intimité bouleversée d'un être dans le doute qui, au bout de ses bras tatoués, tend, sans le vouloir, un miroir
à notre société... à nous-mêmes.
Voir un : extrait du film
Le film est :
Synopsis :
Pénétrer pour la première fois « la prison de la prison », autrement dit un Quartier de Haute Sécurité (QHS) où sont enfermés les détenus
considérés comme dangereux : c'est ce que nous propose BAD BOY cellule haute sécurité, le dernier film de Janusz Mrozowski.
Le cinéaste a obtenu l'autorisation de suivre, pendant près de trois semaines, le quotidien de l'un de ces prisonniers, Damian, 28 ans,
enfermé depuis deux ans dans le QHS de la prison de Tarnow, dans le sud-est de la Pologne.
Athlétique et tatoué, Damian est tombé pour braquage de banque et parce qu'« il aimait trop l'argent, les filles et les belles voitures ».
Il vit dans une cellule de 4m2, placée 24h sur 24 sous surveillance vidéo, et il a le droit de prendre l'air une heure par jour dans une
courette de 15m2 au plafond grillagé. Damian qu'on fait déshabiller entièrement avant et après chaque promenade, qui ne se déplace dans
la prison que menotté et accompagné d'au moins deux surveillants, et qui se demande ce qu'il fait là, dans ce quartier réservé aux assassins
et aux terroristes...
Nous partageons son intimité : du lavabo au lit, du lit à la table, de la table aux toilettes, des toilettes au lavabo, du lavabo au lit,
du lit à la table, etc., quelques pas, toujours les mêmes, quelques petits pas pour avoir l'impression d'exister encore entre ces barreaux
épais et lourds, à travers lesquels on lui glisse chaque jour du « faux » boeuf et du mauvais riz qu'il « mange trop vite », comme lui
disait sa mère.
Sa mère avec laquelle il « s'engueule » au bout de quelques minutes à chaque fois qu'il l'a au téléphone. Une mère surprotectrice et un
père absent : Damian parle de son enfance, terriblement lucide, comme si l'attitude de ses parents pouvait expliquer...
Il a encore huit ans à faire. Restera-t-il dans ce QHS, coupé du monde, sans pouvoir échanger, si ce n'est quelques paroles de temps en
temps avec ses surveillants ? Dans quel état sortira-t-il de là ? Et pour quoi faire ? Ces questions le taraudent. Il aimerait bien faire
des études. Connaître enfin une fille (ici, il n'a « que le poignet ») et peut-être, un jour, avoir un fils. Un fils : le regard de Damian
se perd...
BAD BOY cellule haute sécurité, en même temps qu'un témoignage unique et exceptionnel de 78' sur l'un des lieux les plus secrets des prisons, nous fait
découvrir un personnage attachant que son enfermement a conduit à réfléchir, avec lucidité et courage, à sa vie passée et à son avenir.
C'est ce long dialogue avec lui-même, impudique et vrai, que nous fait partager avec finesse et sensibilité la caméra de Janusz Mrozowski,
l'intimité bouleversée d'un être dans le doute qui, au bout de ses bras tatoués, tend, sans le vouloir, un miroir à notre société... à
nous-mêmes.